I wish everyone a very happy new year 2012, as active and cheerful as the halteria, as curious as the chaetonotus! Creativity, generosity! A growing faith in all senses.
jeudi, décembre 29, 2011
jeudi, décembre 22, 2011
An other voice of the ghetto: the director Charles Burnett, born in 1944, author of “ Killer of Sheep ” (1977) and “ My Brother's Wedding ” (1983). Both are Los Angeles movies with no Hollywood money. Permanent movies, maybe too permanent for Hollywood. The music at the end of “ My Brother's Wedding ” is stunning (“ Bear Dance ” by John Biggs Consort, University of California).
mercredi, décembre 21, 2011
The Church and its 2000 years history is not loved, generally for the same old “ crusades & condoms ” reasons. People deprive themselves of a faith (faith: someone to be trusted by instead of someone to be watched over), but also of a rich reservoir of stories. Most of my friends have no faith but they like stories. As a story teller, Luis Buñuel drew a lot from this well. His last movie in Mexico is an adaptation of Simeon stylites's life, an ascetic saint who lived on the top of a column in Syria. Roman ruins being used for the new faith: an other example is San Benedict, using an ex Apollo temple at the Monte Cassino, Italy.
mardi, décembre 20, 2011
En tant qu'artiste, en tant que chrétien, je me devais d'aller au théâtre après les raidissements de mon Église, concernant deux pièces de théâtre jugées blasphématoires, sans avoir été vues! Roméo Castellucci (Sur le concept du visage du fils de Dieu) et Rodrigo Garcia (Golgota Picnic). J'ai été à la seconde, voici ce que j'ai vu.
« Golgota Picnic » de Rodrigo Garcia
La scène, d'abord: couverte de pains de hamburgers. Des milliers de pains de hamburgers. Une planète Mac Donald, avec dans un coin, 3 hommes plus une femme. Ce sont eux, le picnic du titre. Quelques minutes avant, à l'extérieur du théâtre, premier contrôle rapide du sac. Deux rangées: les hommes d'un côté, les femmes de l'autre, fouille au corps, déballage complet de toutes les affaires. Sas électronique, accessoires métalliques à part, comme à l'aéroport… Sur l'écran derrière la scène, un mot du metteur en scène, qui dit quelque chose comme: « J'ai honte de montrer mon travail dans ces conditions. ».
Un personnage parle. Il est question de chute. Sa propre chute, celle de notre monde, l'ange accusateur dans sa chute, sur l'écran, la femme entre ciel et terre, elle saute en parachute, le bruit énorme que fait le vent, la mer, la côte, chute libre, une petite station balnéaire quelques kilomètres sous elle. Elle porte un tee-shirt sur lequel on peut lire « ange déchu ». L'homme se souvient: sa voiture dans un précipice, la chute, son corps ensanglanté, entre la vie et la mort, une image se fixe alors dans sa paupière vacillante: un autre corps ensanglanté, sur une croix, les images qui le représentent depuis 2000 ans, une tradition picturale sanglante: celle de notre foi.
Violence des représentations de Jésus en croix, qui emplissent nos musées: que l'on brûle ces mausolées de violence, de guerre et de sang, que l'on détruise ce qui pousse l'homme à détruire. Comment ces images pourraient-elle susciter autre chose qu'un appétit mauvais? L'homme se calme. Il évoque la crucifixion de Rubens, note qu'au premier plan, le peintre a représenté son propre chien, que l'on voit aussi dans ses autres tableaux profanes. Sur l'écran, le toutou remue la tête, visiblement peu concerné par le spectacle de la rédemption qui se joue près de lui. Ce chien de Rubens, n'est-il pas à l'image de cette multitude de peintres qui ont commis la scène du Golgotha sans être plus concernés que lui?
Les monologues se succèdent, les danses, guitare électrique, piétinement des pains de hamburgers qui volent en tout sens, les personnages presque nus, peints en rouge, en bleu à mesure qu'ils dansent, orgie de postures, retour au corps et à ses fluides, à ses pulsions, à sa force, à sa fragilité, à son degré d'étrangeté mortelle, sans plus de mots, parfois. L'un d'eux dit que non, Jésus n'est pas Dieu, il n'était pas homme non plus, il ne savait pas rire, au commencement était le Rire puis vint le Verbe pour enquêter sur le rire. Ses paroles pleines d'assurance feinte, le doute d'un homme qui se questionne sur la nature du Fils de Dieu, à partir de son propre corps, humilié. L'ombre des danseurs ouvrant les bras dessine derrière eux, les suppliciés du Golgotha. Crucifié à venir, chacun est un fou désordonné et blasphémateur, dont l'existence bariolée à outrance, est un tableau votif espagnol, soit la vie elle-même.
Soudain, un piano à queue poussé sur la scène par un employé de Mac Donald, le personnage retire un à un ses vêtements d'esclavage, s'assied nu et se met à jouer l'intégralité d'une pièce de Joseph Haydn: « Les Sept dernières Paroles du Christ ». Peu à peu, des spectateurs outrés par cette fin de l'outrance, ces quarante cinq minutes de calme après la tempête, quittent la salle, à mesure que le pianiste égrène avec lenteur, sans appuyer, les différents mouvements. La sérénité retrouvée, toute révolte éteinte, les personnages, dont certains dorment déjà, semblent se préparer à ressusciter en musique, sous les traits d'un Christ apaisé, celui de Haydn. Dans la rue, des dizaines de CRS, des bataillons de gendarmerie, les intégristes peu nombreux face à cette armée, ce soir c'est la dernière, ils hurlent au loin, ils n'ont pas vu la pièce, heureusement, ils ne le méritent pas.
Théâtre du Rond-Point, 17 décembre 2011
vendredi, décembre 16, 2011
We met years ago through a common friend, Xavier. He played my music to you, you liked it. Later, you were needing a musician for your spectacles. We have been collaborating on 3 theatre plays since 2008, very interesting, creative and funny plays, where language is commanded to reveal its political & poetic functions, via your weird, pop and accurate direction. Working with you, I was compelled to reinvent myself. In fact, you were born under an artistic bonne étoile called risk, attending the best school regarding risk: Moncef Marzouki, a Tunisian human rights activist, who's been persecuted, your own father, has become the first president of the new Tunisia. It becomes clear to me that one of the most important component of art is of political nature: un geste libre dans la cité.
jeudi, décembre 15, 2011
mardi, décembre 13, 2011
The image quality of the new legzoom is particularly good with respect to color reproduction. Its resolution is excellent, and decent at the wider end. It's very sharp considering its nature. This zoom delivers usable images, which are "good enough" for most purposes. It's fairly dense and thus not light as a feather, but not heavy enough to tire your legs during extended use. Most of the issues we've observed with this zoom can be corrected through basic post-processing procedures, by watching.
lundi, décembre 12, 2011
I'm fond of the quality of silence in Tsai Ming Liang movies. In « I don't want to sleep alone » (2006), I think that there is no one word. Silence is distance, the characters are bodily alone in the extrem heat. Eros & sickness are the only ways to join or to be joined by the others. Silence is not loaded with threats (apart from this unique scene in the trailer) or non-dits, like in the French movies. Tsai Ming Liang's silence-distance is full of metaphysical hypothesis.
Here is a photo showing the real smoke that we can see in the film: Indonesian forest fires smoke travelling to Malaysia without passport.
Vive l'amour (1994)
The Hole (1998)
samedi, décembre 10, 2011
Today I could have bought streets of Paris for a cheap price at Drouot, the auction place (9th arrondissement).
It's remarquable to see how the discours about the Islamic veil influenced the French painters who travelled in the old colonies.
Maybe I should buy some bits of Paris. But why? I live in Paris! The ancient metro wood seats were manufactured by people. Incredible!
Time to go to see the children in front of the vitrines de Noël at the Printemps store. This year, the theme is rock'n roll and it's very successfull: so many grown ups around!
mercredi, décembre 07, 2011
When I think of my hometown, Mulhouse in Alsace, I never have nostalgia; it questions me. I was born in a question city: a small protestant town near the German border, an autonom Republic under Swiss protection during 3 centuries, that turned French in 1798 for economical reasons (high taxes after the 1789 Revolution). Mulhouse turned German (Reichsland Elsaß-Lothringen) after the 1870 war and the French decision to give Alsace-Lorraine to Germany (1871-1918). The city was French between 1918 and 1939, then German (1939-1945); then French since then.
William Wyler, nephew of Carl Laemmle, co-founder of the Universal studios, was born and raised in Mulhouse (1902-1981), when the city was German. His parents run a store that was still active in the 1950's. Wyler still had the Alsatian accent when speaking in French; he had a strong relationship with his hometown, keeping friends all his life, running his parents store from L.A. after their death. Is there a relationship between his youth in German-Mulhouse and his film career? Where can one see some of the identity / border questions he grew up in?
Ben Hur was written by Lew Wallace (1880), a general during the American Civil war. The South of the US (Judea) does not want to be swallowed by the North (the big Rome). Relating to William Wyler personal history, it becomes: the little Alsace (Judea / Ben Hur) conquerred by Germany (the big Rome / Messala). Messala tries to convert his old friend (or lover) Ben Hur to the Roman-German ideals. Ben Hur refuses assimilation, as the little Wyler's Alsace resisted the German temptation, preserving its French ideal for half a century. A Jew himself, William Wyler had at least 2 good reasons to identify with the Ben Hur story.