mardi, mars 29, 2011

Mon documentaire « Prélude au sommeil » sur Jean-Jacques Perrey sera projeté 2 fois ce dimanche (17H30 et 18H30) au Trianon à Paris, pour les Qwartz (prix de musique électronique, marché et concerts, gratuit). J'ai également proposé que soit montré un film de 35 minutes tourné au début des 60's dans la fabrique de cloches électroniques de Constant Martin, le grand-père de Michel Gondry. J'ai aussi demandé que l'on sollicite Lorette Jenny, la fille de Georges Jenny qui créa le premier synthétiseur commercialisé au monde: le fantastique Ondioline (1938). Elle fera une démonstration à 17 heures avec le musicien David Chazam.




And here are a few covers of French songs by Toog.

dimanche, mars 27, 2011



A wandering soldier filmed by François Brunet.




Pourrait devenir la couverture de mon livre: une tête géante qui est pourtant une tête de jivaro.

mercredi, mars 23, 2011


In Ōarai Ibaraki, where you can find Joyo, which is Japan's first fast reactor, there's a latin quotation engraved in the power plant slab. And it says: « Veniet tempus, quo posteri tam aperta nos nescisse mirentur ». Translation: « The time will come, when our ancestors will wonder why we did not know such obvious things ». Lucius Annaeus Seneca

samedi, mars 19, 2011




Today I went to see a French movie from 1990 by F.J. Ossang: « Le trésor des îles Chiennes ». I met one time with the man, when we were preparing the first issue of « Minimum Rock'n Roll », a litterature magazine with a couleur rock. Ossang shot in 1997 a feature film with Joe Strummer called « Docteur Chance ». He's having a new movie out: ‪« Dharma Guns‬ ».

The movie I saw today was a beautiful b/w sci-fi movie. Having been involved in the French punk scene, there's something remaining in Ossang's atmosphere from the time when music turned dark (end of 70's); he was also influenced by expressionism. But my big surprise was about the story itself: radiations in an island, danger coming from a fission: the movie functions like a countdown.

Maybe this is the appropriate time to see again « Stalker » from Tarkovski. Or to go outside and enjoy spring. Spring made a short visit in Paris 2 days ago, but flew away. It's also the time to visit the architect Shigeru Ban's website or the Japanese red cross. In Paris, there is a Candle Night tomorrow.

vendredi, mars 18, 2011



C'est très étrange de constater que les photos de la page d'acceuil du site web du journal Le Monde, devenues énormes durant la création du choc médiatique japonais, sont revenues à leur taille normale. Khadafi est de retour, il est remonté en tête de la course. Idem sur le site du journal Libération et sans doute, dans un grand nombre de médias étrangers. C'est ainsi qu'on oublie très vite Haïti, bientôt le Japon, les révolutions toutes neuves et presque enterrées, comme le sera peut-être le réacteur de Fukushima. C'est ainsi que l'histoire devenue information, entre dans l'ère du jetable, que le « durable » naît: les fenêtres qui s'ouvrent et se referment sont faites pour durer.

mercredi, mars 16, 2011




C'est étrange, cette correspondance entre ce qui se passe au Japon et sa propre histoire. Si la catastrophe du tremblement de terre et du tsunami ne pouvait être ni prévue ni évitée (à moins de remodeler des siècles de développement urbain, portuaire, modifier l'implantation de l'habitat près des côtes), il en va autrement du risque que font courir les centrales nucléaires endommagées. En 2006, un rapport d'un sismologue japonais, Ishibashi Katsuhito prévoit le scénario actuel. Personne ne l'écoute. Plusieurs accidents mineurs lui donnent raison quelques mois plus tard, avant que ces jours-ci, son pire scénario ne se concrétise.

Comment peut-on d'un côté, bâtir des buildings capables de tanguer comme des arbres sous « le vent qui vient du sol » et de l'autre, fabriquer de véritables bombes impossibles à contrôler quand « ça souffle » sous terre?

En 1945, « ces choses là ne nous arriveront pas » donne les deux explosions que l'on connaît, qui mettent un terme à la guerre. En 2011, « ces choses là ne nous arriveront pas » déclenche une catastrophe dont on ne perçoit pas encore les conséquences. Apprivoiser le nucléaire civil était sans doute, pour l'inconscient scientifique japonais, prendre possession de 1945 et le domestiquer. Le laxisme qui consiste à le domestiquer « sur un sol qui tremble », n'est-ce pas allumer un feu de camp sur un champ de pétrole? Pourquoi cette inconscience? Peut-être qu'on touche là à la blessure la plus profonde du Japon, une blessure qui en 55 ans n'a pu cicatriser.

Quand le romancier Ôé rencontre le docteur Shigeto à Hiroshima, en août 1963, celui-ci lui raconte comment le hasard catastrophique fait parfois bien les choses: en 1945, Shigeto venait d'être nommé responsable adjoint de l'hôpital de la Croix Rouge d'Hiroshima et sa spécialité était la radiologie; c'est ainsi qu'il a vite compris la véritable nature de la bombe. Le médecin raconte ensuite à Ôé qu'un jeune collègue désespéré choisit de se pendre pendant ces journées terribles. Mais lui, Shigeto, travailla sans relâche tout un mois dans ce paysage troué, avant de partir se reposer chez lui, dans la verdure. Les radiations? Sa femme disait qu'avant la bombe, il était fragile et tendu. Il était devenu beaucoup plus décontracté et résistant.

C'est donc bien que c'est « le geste qui sauve ».

« Ni trop d'espoir, ni trop de désespoir » (Kenzaburô Ôé, A Healing family, 1995).

lundi, mars 14, 2011




Yesterday I briefly put this image on this blog. I don't know why I had this childish image in my mind and made it. In front of the screen, watching images of the devastation in Japan, I feel like a spectator in Roma Colosseum watching people die, while eating pickles. This is why I want to become an elephant, the spectacle is also a danger. Elephants leave the city and go to the mountains, they leave the zone of derealization and go to a safe place, where it becomes possible to sympathise and pray for the victims, for the nuclear accident not to happen.

mardi, mars 01, 2011

It's a very strange movie we saw at the Pompidou center. It's called « The Luminiferous Aether ». It was screened as part of an exhibition. So we were in the exhibition room, seated on gradins. The film is about a female physician who's experiencing the limits of human thought activity. She decides to go on an island where to find peace and stop the machine à penser. An extraordinary film, made by only 3 people: the director, a young man born in Texas and called Chris Kelly Immel, his beautiful actress Christèle Cervelle (her name means « brain »), and the musician Travis Weller who made the music instruments to make the music.

And here is a short presentation of my documentary film about the life of Jean-Jacques Perrey for an austrian TV. It's funny, kind of a remix. Good to see that life can go faster.