« CABEZA DE VACA » (Nicolas Echevarria, Mexico, 1991)
"A very good habit is the foot of the rabbit" (Diego Maradona)
mardi, septembre 14, 2010
dimanche, septembre 12, 2010
I find Miller Levy's machine funny, a little bit old-fashioned but funny.
I highly recommend an amazing film called ""Cabeza de Vaca" by Nicolas Echevarria (Mexico, 1991), thanks to L'Etrange Festival.
samedi, septembre 11, 2010
vendredi, septembre 10, 2010
Making a new documentary film about poetry in France. Recently, I met with poets Ivar Ch'Vavar (Ch'Vavar means "crab" in the picard language), a friend and for me, le plus grand poète français vivant. Filming also poets Lucien Suel in his garden, which is like a text with lines (of carrots, of leeks); and Pierre Garnier, poète spatialiste. In Garnier's yard, I filmed eggs & lions.
I also read a biography about Sri Aurobindo and Mirra Alfassa (also called "La Mère"; 1878-1973) who first came to India in 1914. Having been a parisian artist herself in the late XIXth century, having married a painter who was a student of Gustave Moreau, she's making a bridge between the fascination about orientalism & occultism in Occident during this period, and the 1960's. After Aurobindo decided to not be visible anymore (1926) Mirra ran their huge Pondichery Ashram for 50 years. She (through the hands of many disciples) created Auroville.
mercredi, septembre 01, 2010
01 septembre: Saint Gilles
Saint Gilles était d'Athènes. Son éducation fut brillante, comme elle devait être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué de remarquables ouvrages de médecine et de poésie ; mais sa science était surtout celle des saints.
Un jour qu'il se rendait à l'église, il rencontre un pauvre mendiant malade et presque nu, qui lui demande l'aumône. Ému de compassion, Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne : à peine le malheureux en est-il revêtu, qu'il se trouve en parfaite santé. Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l'aumône est agréable à Dieu. Peu de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à l'humilité. Mais Jésus-Christ ne se laissa pas vaincre en générosité, et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune homme, qu'il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et à faire voile pour l'Occident. Pendant la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse.
Mais il lui fallait la solitude ; il la trouva dans une grotte sauvage, où, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour Dieu. Ses jours, ses nuits presque entières s'écoulaient dans une prière continuelle, dans l'adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les jours ; le lait d'une biche de la forêt, que Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien.
Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d'Espagne, vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse. La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber ; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. Gilles, ému jusqu'aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l'innocent animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de l'homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir. La biche était sauvée, car le roi, plein d'admiration pour cet homme qui lui apparaissait avec l'auréole de la sainteté sur le front, donna ordre de cesser la poursuite. Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère. Après avoir dirigé quelques temps ce monastère, Gilles chercha de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi ses chers religieux.